Générations collapsonautes Naviguer par temps d’effondrements Yves Citton Jacopo Rasmi

Nous voyons les banquises fondre, les espèces disparaître, les inégalités s’exacerber : tout nous annonce que nos modes de vie sont condamnés à un « effondrement » qui vient. Nous savons la nécessité d’une mutationvertigineuse, à laquelle nous ne parvenons pas à croire.

Comment sortir de cette hantise – sans nier sa réalité nisubir sa fascination ? En multipliant les perspectives qui dévoilent une pluralité d’effondrementsdéjà en cours, plutôt qu’un unique écroulement à venir. En questionnant ce « nous » de la collapsologie à partir de temporalités alternatives, d’attentions altérées, de points de vues excentrés et excentriques.

Écrit à quatre mains, ce livre s’adresse à toutes les générations collapsonautes– jeunes et moins jeunes – qui ont mieux à faire que se laisser méduser par la menace des catastrophes à venir. Désespérées mais pas pessimistes, elles s’ingénient à accueillir et cultiver des formes de vie qui échappent par le haut au capitalisme extractiviste. Condamnées à naviguer sur les effondrements en cours, elles génèrent d’ores et déjà des arts inédits du soulèvement et du montage – dont ce bref essai encourage à hisser les voiles.

Yves Citton, 58 ans, est professeur de littérature et media à l’université Paris 8, et co-directeur de la revue Multitudes. Il a publié Contre-courants politiques (2018), Médiarchie (2017), Pour une écologie de l’attention (2014), Renverser l’insoutenable (2010).

Jacopo Rasmi, 28 ans, a soutenu en 2019 un doctorat à l’université Grenoble Alpes sur les nouvelles écritures documentaires (cinéma, littérature). Il enseigne à l’Université de Lorraine (IECA et CREM) et n’a pas encore renoncé à chercher une forme de vie désirable.

Editons: Seuil, Collection : La Couleur des idées
Date de parution 05/03/2020, 23.00 € TTC, 288 pages, EAN 9782021447408

A deux heures du matin de Falk Richter

https://www.franceculture.fr/emissions/fictions-theatre-et-cie/a-deux-heures-du-matin-de-falk-richter

Deux heures du matin est l’heure où l’on dresse le bilan de sa vie, au singulier et au pluriel. Peut-on encore trouver le « vrai » amour dans la solitude de nos champs de béton ?

Traduit de l’allemand par Anne Monfort
Réalisation Juliette Heymann
Conseillère littéraire Caroline Ouazana

Avec les élèves comédiens de 3 ème  année du Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris :

Manika Auxire, Antonin Chalon, Claire Bouanich, Lorenzo Lefebvre, Bénédicte Mbemba, Hugo Kuchel, Mathilde Charbonneaux, Bastien Chevrot, Jeremy Lewin

En fin connaisseur de la langue et de la vie de la génération dite 2.0, Falk Richter présente dans ses pièces les micro-observatoires amoureux d’un monde globalisé. Comment les téléphones portables, les sites pornos, les échanges humains informatisés sur écrans en tout genre, en arrivent-ils à formater, neutraliser l’amour ? Peut-on encore trouver le « vrai » amour dans la solitude de nos champs de béton ?

A deux heures du matin est l’heure où l’on dresse le bilan de sa vie, au singulier et au pluriel. Pourrais-je encore trouver l’amour ? Fais-moi jouir. Ne me quitte pas. Qu’ai-je accompli jusque-là ? Suis-je avec la bonne personne ? Une évaluation à plusieurs voix à une heure nocturne, où la solitude renvoie l’individu à une crise de conscience aiguë, entre lâcher-prise et angoisse du néant. Présentation de l’éditeur

Création sonore et musicale : Dominique Massa
Au saxophone : Virgile Lefebvre
Bruitage : Sophie Bissantz
Equipe de réalisation : Claire Levasseur, Eric Villenfin, Manon Dubus 

Falk Richter, né à Hambourg en 1969, est l’un des auteurs et metteurs en scènes contemporains les plus importants. Il travaille depuis 1994 pour de nombreux théâtres nationaux et internationaux renommés, comme entre autres le Deutsches Schauspielhaus Hamburg, le Schauspielhaus Zürich, Schauspiel le Frankfurt, la Schaubühne Berlin, le Maxim Gorki Theater, l’Opéra de Hambourg, l’Opéra National d’Oslo, Toneelgroep Amsterdam, le Théâtre National de Bruxelles, la Ruhrtriennale, le festival de Salzbourg et le festival d’Avignon. Parmi ses textes les plus célèbres et les plus reconnus, on compte Dieu est un Dj, Electronic City, Sous la glace et Trust. Ses pièces, qui se font le témoin d’une brûlante actualité, sont traduites dans plus de 30 langues et sont jouées dans le monde entier.
 

Ces dernières années il a développé de plus en plus de projets indépendants, s’appuyant sur ses propres textes, en collaboration avec une troupe d’acteurs, de musiciens et de danseurs. Avec la chorégraphe Anouk van Dijk, il a créé plusieurs projets qui mêlent la danse et le théâtre, et qui fondent une nouvelle esthétique en reliant texte, danse et musique de façon particulière. Nothing Hurts, Trust, Protect Me, Ivresse et Complexity Of Belongin, leurs créations communes, tournent dans le monde entier et rencontrent un grand succès à l’international. En 2013 il a remporté le prix Friedrich-Luft pour son spectacle For the disconnected Child qui mêle musique, danse et théâtre et s’est créé à la Schaubühne de Berlin en coopération avec le Staatsoper im Schillertheater. En 2014 sa pièce Small Town Boy s’est créée avec succès au Maxim Gorki Theater et il a amorcé une collaboration avec le chorégraphe Nir de Volff pour le spectacle Never Forever, créé à la Schaubühne, et qu’on a pu voir en 2015 à la Biennale de Venise. Falk Richter enseigne la mise en scène comme professeur invité à l’Ecole Ernst Busch de Berlin.

A deux heures du matin est publié chez L’Arche Editeur

Saison 1, Florence Minder

FLORENCE MINDER pour sa pièce Saison 1

Florence Minder (Lausanne, 1981) est une autrice, comédienne, metteure en scène suisse résidant à Bruxelles. Formée en jeu à l’INSAS, elle entame dès 2011 une pratique personnelle qui mêle théâtre, écriture et performance.

Dans sa pièce Saison 1, Florence Minder interroge notre rapport à la fiction sérielle et à l’emprise des plateformes numériques qui traquent nos attentions et nos émotions. Empruntant au stand-up, elle emmène son public dans une « série théâtrale » en trois épisodes, à travers les plis et replis des stéréotypes de l’aventure télévisuelle, où se côtoient intimité dévoilée et cruauté jusqu’à l’absurde. Jouant sur les codes du théâtre, elle entrelace avec virtuosité les différentes strates de la représentation.

Florence Minder a créé, en 2016, la compagnie Venedig Meer où se conjuguent écriture dramatique, performance et recherches théoriques.

Elle poursuit également, depuis 2015 une collaboration avec la compagnie de danse merighi I mercy. En 2018, elle a reçu en Belgique, le Prix SACD 2018 pour l’ensemble de son travail.

Sa prochaine pièce sera présentée à la rentrée 2020 et s’intitule  Une fiction lucide, optimiste, non-excluante et tragi-comique … .

Spectacles

. Calendrier de l’Avent, 2011

. Good Mourning ! VOstBil, 2013

. Saison 1, 2017

https://www.theatre-contemporain.net/spectacles/Saison-1-episode-01-Ce-que-le-monde-attend-de-vous-c-est-une-histoire/videos/

Le corps et le numérique

Articles/chapitres

GRIMAUD Emmanuel, Androïde cherche humain pour contact électrique, Les cinétiques de l’attachement en robotique, Robots étrangement humains, Paris, Quai Branly, Gradhiva, Revue d’anthropologie et d’histoire des arts 15 | 2012, p.77-101.

GRIMAUD Emmanuel, VIDAL Denis, Aux frontières de l’humain Pour une anthropologie comparée des créatures artificielles, Robots étrangement humains, Paris, Quai Branly, Gradhiva, Revue d’anthropologie et d’histoire des arts 15 | 2012, p.5-25

HERITIER Françoise. « Une anthropologie symbolique du corps », Journal des africanistes, 2003, tome 73, fascicule 2. pp. 9-26.

LACHANCE Jocelyn, « Le corps en image des adolescents hypermodernes », Revue Corps, 2016, p. 41-47.

MAUSS Marcel, « Les techniques du corps », Article originalement publié Journal de Psychologie, XXXII, n°3-4, 15 mars – 15 avril 1936. Communication présentée à la Société de Psychologie le 17 mai 1934.

SCOPSI Claire, « L’identification et le corps du migrant : comment laisser des traces de presence physique dans un monde numérique », in Galinon-Mélénec Béatrice, L’homme-trace. Des traces du corps au corps-trace, 2017, p 351-370.

GILLAIN Nathalie, «Déconstruire les représentations imaginaires du corps pour en approcher les rythmes organiques : Ecudor (1929) d’Henri Michaux », L’Harmattan, Etudes théâtrales, 2017/1 n° 66, p. 21-27.

Ouvrage

Le corps, nouvel objet connecté du quantified self à la m-santé : les nouveaux territoires de la mise en données du monde, cahier de la CNIL, Innovation et prospective n°2, 2013, https://linc.cnil.fr/fr/cahier-ip2-le-corps-nouvel-objet-connecte.

Ressources vidéo

Le corps comme œuvre, le boy-art, préfiguration du corps augmenté par les outils numériques.

Etienne DUMONT : https://www.youtube.com/watch?v=MnYLg63AexQ&list=PLLrLj5UhCkRdq_lv_n23MHw-j6dvG2SsM

ORLAN : https://www.youtube.com/watch?v=-ZeCwDeaGsQ&list=PLLrLj5UhCkRdq_lv_n23MHw-j6dvG2SsM&index=2

Instrumentalisation des EMOTIONS par les plateformes numériques

Articles : 

ILLOUZ Eva, « Nos sociétés sont devenues des usines à émotions », entretien avec Marie Lemonnier, Le nouvel observateur, 31 janvier 2019, 9p.

CARNEVALI et al., « La liberté organisée de l’amour entretien avec Eva Illouz », Diogène 2013/1, p. 115-120.

CITTON Yves,  La stratégie performative de management des cœurs. Magie tyrannique ou réalisme révolutionnaire ? Paris, in Franck Tannery et al, Encyclopédie de la stratégie, Magnard-Vuibert, 2014, p. 785-799.

JEHEL Sophie,  « Politiques émotionnelles des médias numériques : quelles conséquences éducatives ? » Diversité n°195, dossier « les émotions à l’école », p.115-121.

JOFFE Hélène, « Le pouvoir de l’image : persuasion, émotion et identification », Diogène, 2007/1 n° 217, p. 102-115.

PAPI Cathia, « Les affects numériques : Vers une communauté d’affects numériques source de mieux-être ? », Revue française des sciences de l’information et de la communication, 11, 2017.

Ouvrages :       

DIDI-HUBERMAN Georges, Quelle émotion ! Quelle émotion ? Montrouge, Bayard, 2013.

FLICHY Patrice, Le sacre de l’amateur, Sociologie des passions ordinaires à l’ère numérique, Paris Ed. Seuil, Coll. La république des idées, 2010.

HOCHSCHILD Arlie Russell, Le prix des sentiments, au coeur du travail émotionnel. Paris, La Découverte, 1983, 2017.

ILLOUZ Eva, Les sentiments du capitalisme. Paris, 2006, Seuil.

ILLOUZ Eva, Pourquoi l’amour fait mal. L’expérience amoureuse dans la modernité. Paris, 2012, Seuil.

ILLOUZ Eva (dir.) Les marchandises émotionnelles. Premier Parallèle, Paris, 2019.

LE BRETON David Les passions ordinaires. Anthropologie des émotions, Paris, Payot, 2004.

MARTIN-JUCHAT Fabienne, Staii Adrian (dir.) L’industrialisation des émotions. Vers une radicalisation de la modernité ? , L’Harmattan, 2016.

MONDZAIN Marie José, L’image peut-elle tuer ? Paris, Bayard, 2015.

Economie de l’attention et le capitalisme

CAMILLE Alloing, JULIEN Pierre Le web affectif. Une économie numérique des émotions, Bry- sur-Marne, INA, 2017.

AUBERT Nicole, « Hyperformance et combustion de soi », Études, t. 405, no 10, 2006, p. 339-351.

CITTON Yves, « L’économie de l’attention », RDL, n°11, mai-juin 2013.

CITTON Yves, L’économie de l’attention, nouvel horizon du capitalisme, 1ère ed. 1999, La Découverte, 2014.

SADIN Eric, La vie algorithmique, Critique de la raison numérique, Paris, L’échappée, «Pour en finir avec», 2015.

SIMONE Raffaele, Pris dans la Toile, l’esprit aux temps du web, col. le débat, Gallimard, 2012, p. 226.

Expression de soi et Culture numérique

Articles généraux

KAUFFMAN Jean-Claude, 2003, « Tout dire de soi, tout montrer » Le Débat 3 n°125, p 144-155. [porte sur la TV et non sur les RSN]

BEUSCART Jean-Samuel, DAGIRAL Éric, PARASIE Sylvain, « Sociologie des activités en ligne (introduction) », Terrains & TRAVAUX, 2009/1 (n° 15), p. 3-28. URL : https://www.cairn.info/revue-terrains-et-travaux-2009-1-page-3.htm [présentation générale des travaux sur la question entre 2000 et 2010]

MERCKLE Pierre, OCTOBRE Sylvie, « La stratification sociale des pratiques numériques des adolescents », RESET [en ligne], 1 | 2012

LE BRETON David, « Adolescence et conduites à risque », édition Fabert, yapaka.be, Bruxelles, 10/2014

PREIST-LAGACHE Frédérique, MAZOYER Anne-Valérie et ROQUES Marjorie, , « Enjeux psychiques du virtuel à l’adolescence », Bulletin de psychologie, 2014/6 numéro 534, p. 467-485

Quantification de soi

DAGIRAL Éric, « Extension chiffrée du domaine du perfectionnement ? La place des technologies de quantification du soi dans les projets d’auto-optimisation des individus », Ethnologie française, 2019/4 (N° 176), p. 719-734. DOI : 10.3917/ethn.194.0719. URL : https://www.cairn.info/revue-ethnologie-francaise-2019-4-page-719.htm

Éric DAGIRAL, Séverine DESSAJAN, Tomas LEGON, Olivier MARTIN, Anne-Sylvie PHARABOD et Serge PROULX, « Faire place aux chiffres dans l’attention à soi. Une sociologie des pratiques de quantification et d’enregistrement aux différents âges de la vie », Réseaux 2019/4 (n° 216), pages 119 à 156

Éric DAGIRAL, Christian LICOPPE, Olivier Martin et Anne-Sylvie Pharabod, « le quantified self en question(s). Un état des lieux des travaux de sciences sociales consacrés à l’automesure des individus », « Réseaux », 2019/4 n° 216, pages 17 à 54

https://ojs.uclouvain.be/index.php/rec/issue/view/2403

Expression de soi

AGAMBEN Giorgio, Qu’est-ce qu’un dispositif ? Rivages 2014. [en particulier une analyse du dispositif du téléphone portable]

ALLARD Laurence, « Partages créatifs : stylisation de soi et appsperimentation artistique », Communication & langages, 2017,4 N° 194, p.29-39.

ALLARD Laurence VANDENBERGHE Frédéric,2003, « Express yourself ! les pages perso. Entre légitimation technopolitique de l’individualisme expressif et authenticité réflexive peer to peer » Réseaux 1 n°117 p 191-219.

CASILLI Antonio, Les liaisons numériques. Vers une nouvelle sociabilité ?, Paris, Seuil, 2010.

CHAULET Johann, «Les usages adolescents des tic, entre autonomie et dépendance »,  Empan 2009/4 (n° 76), pages 57 à 65

Identités numériques

GEORGES Fanny, 2011, « L’identité numérique sous emprise culturelle » Les cahiers du numérique 1 p31-48.

MERZEAU Louise, « Présence numérique : les médiations de l’identité », Article inédit. Mis en ligne le 09 octobre 2009. Voir aussi Louise Merzeau conférence 2017: https://vimeo.com/162529302

POULIN-LAMARRE Mathieu, « Présentation de soi en ligne dans les marges chinoises : les jeunes Hmong(Miao) sur QQ », Journal des anthropologues, [En ligne], 142-143 | 2015,

ROUVROY Antoinette, 2014, « Des données sans personne: le fétichisme de la donnée à caractère personnel à l’épreuve de l’idéologie des Big Data » in Conseil d’Etat, Le numérique et les droits fondamentaux, pp 407-434.

Education au numérique

Sur les cultures juvéniles :

BALLEYS Claire, Socialisation adolescente et usages du numérique, Revue de littérature, CNAF, INJEP, 2017/04.

BALLEYS, Claire, « Gestion de l’intimité et affichage d’un territoire sentimental entre adolescents sur Internet », Agora débats/jeunesses, 1, n° 72, 2016, pp. 7-19.

Martine COURT Sociologie des enfants Repères, Paris, La découverte, n°689, 2017.

François DUBET « Cultures juvéniles et régulation sociale », L’information psychiatrique, 2014/1, Vol.90, p. 21-27.

Observatoire des pratiques numériques des adolescents en Normandie :

JEHEL Sophie, CORROY Laurence, Les relations affectives des adolescents et les réseaux socionumériques : https://yakamedia.cemea.asso.fr/univers/comprendre/numerique-media-et-education-citoyennete/les-relations-affectives-des-adolescents-et-les-reseaux-socionumeriques

JEHEL Sophie GOZLAN Angélique (dir), Les adolescents face aux images trash sur internet, Paris,  In Press, 2019.

Sur les fractures sociales des usages numériques

Pascal PLANTARD, « Contre la « fracture numérique », pas de coup de tablette magique ! », Revue Projet 2015/2 (N° 345), p. 23-30.

conférence de Pascal Plantard 9/4/2019: https://www.academie-sciences.fr/fr/Colloques-conferences-et-debats/enfant-adolescent-famille-ecrans.html

LE MENTEC Mickael et PLANTARD Pascal (2014) « INEDUC : pratiques numériques des adolescents et territoires », Netcom [En ligne], 28-3/4.

Marc PRENSKY « Digital Natives, Digital immigrants »

Jocelyn Lachance « De la dimension interactionnelle de l’image numérique chez les adolescents » in S. Jehel et A. Gozlan Les adolescents et les images trash, In Press 2019.

sur une régulation des plateformes par les personnes

Appel de l’académie des sciences, L’enfant, l’adolescent, la famille et les écrans, appel à un usage raisonné des écrans, 9 avril 2019. https://www.academie-sciences.fr/fr/Communiques-de-presse/enfant-adolescent-famille-ecran.html

Rock Trading /c’est la faute aux enfants de Marielle Pinsard

Mettre la finance au cœur d’un spectacle tel est le pari, hardi, de Marielle Pinsard et Yaël Steinmann. Les deux créatrices suisses vont se pencher sur cet univers impitoyable, secret par définition, obscur par essence. Elles souhaitent « créer un choc, une percolation, ou mieux encore, une joyeuse fusion entre le monde la finance – plus particulièrement du trading – et celui du théâtre ».

En 2015, lorsque nous avons commencé à nous documenter et travailler en workshops sur ce projet lié au monde de la finance, on comptait aborder spécifiquement le monde des traders, sa langue, ses rites. Mais, au cours de ces derniers deux, trois ans, les hommes faisant des transactions dans les fosses des bourses du monde entier – dont la fosse mythique de Chicago – ont été remplacés par des machines bien plus rapides et plus performantes que les êtres humains. À la fin de 2017, pendant que nous étions en répétitions pour la création de ROCK TRADING / c’est la faute aux enfants, de nouveaux algorithmes aux performances hallucinantes sont entrés sur le marché et appliqués aux transactions boursières en créant ce qu’on appelle la finance à haute fréquence.

Continuer la lecture de Rock Trading /c’est la faute aux enfants de Marielle Pinsard

« FIGURER NOS LIAISONS NUMÉRIQUES PAR LES ARTS », 3-4 déc. Univ. Paris 8, Maison de la Recherche

Journées d’étude et de rencontre entre artistes et chercheurs
Mardi 3 décembre 14h00-18h00
Mercredi 4 décembre 9h00-16h00

L’art n’est ni un reflet, ni une transposition de la réalité : c’est une réponse à la réalité.
Tadeusz Kantor

Partenaires : Eur-ArTeC, CEMTI, CNSAD et MGI

Comment les artistes figurent-ils nos liaisons avec les technologies ou les plateformes numériques et les fictions qui nous envoûtent ? Des dispositifs issus du théâtre peuvent-ils permettre de créer un espace de réflexivité partagé sur nos liaisons numériques avec les adolescents ? Dans le contexte de la numérimorphose, la médiation par le numérique a-t-elle transformé les manières de concevoir et construire les publics de théâtre ? Ces journées d’étude s’inscrivent dans le cadre du projet « Le théâtre dans les cavernes du numérique » dirigé par Sophie Jehel, soutenu par l’EUR ArTeC en 2018-2019 et le laboratoire Cémti (Paris 8).

En cliquant sur chaque intervenant, lorsqu’il est souligné, vous accèdez à l’enregitrement audio de chaque présentation.

Coordination : Sophie Jehel MCF CEMTI et Fardin Mortazavi artiste-doctorant CEMTI et , ING ArTeC.

Comité d’organisation :
Maxime Cervulle (MCF), Lucile Coquelin (Doctorante), , Julie Peghini (MCF), Adrien Pequignot (Doctorant), Alexandra Saemmer (Pr) du laboratoire CEMTI, Univ. Paris 8 Saint-Denis.

Téléchagrer ici le livret pédagogique en PDF

Le 3 décembre

AXE 1. LES ARTS POUR FIGURER LE NUMERIQUE

14h00 : Accueil.
14h30 : Introduction par Lucile Coquelin.

14h45 : Table ronde 1

Introduction par Alexandra Saemmer
Marielle Pinsard, auteure, metteure en scène et comédienne, pour sa pièce Rock trading, la faute aux enfants, en discussion avec Julie Peghini.
Florence Minder, auteure, metteure en scène et comédienne, pour sa pièce Saison 1, en discussion avec Sophie Jehel.
Georges Gagneré, metteur en scène et concepteur de dispositifs intermédia, en discussion avec Jean-François Dusigne, Pr. en arts du spectacle, Univ. Paris 8, co-directeur d’ARTA.
Modération : Alexandra Saemmer.
15h45 : Echanges avec le public.
16h15 : Pause.
16h30 : Table-ronde 2
Françoise Cahen, professeure de lettres, doctorante en littérature, en discussion avec Alexandra Saemmer, auteure.
Lucile Coquelin, « Le militaire augmenté dans la série Black Mirror, vers un soldat machine ? ».
Adrien Pequignot, « Ce qui se joue lorsque “Les émotions vont au travail”. A propos de l’œuvre de Zoé Beloff ».
Modération : Julie Peghini.
17h30-18h00 : Echanges avec le public

Le 4 décembre
AXE 2. LES ARTS COMME MEDIATION AU NUMERIQUE

8h45 : Accueil. 9h00 : Introduction par Fardin Mortazavi.
9h15 : Table ronde 3

Introduction par Sophie Jehel
Yassaman Khajehi, MCF Etude théâtrales Univ. Clermont, « Médiation comme performance, la théâtralité d’une présence ».
Tamara Guenoun, MCF psychopathologie CRPPC, Univ. Lyon 2, « Le jeu théâtralisé avec les enfants et les adolescents, une médiation thérapeutique de reconstruction de la subjectivité ».
Angélique Gozlan, psychologue clinicienne, et Barbara Garbarz, psychologue et comédienne, « De la passivité numérique à la mise en mouvement imaginaire dans l’espace théâtral. Une expérience d’atelier thérapeutique à médiation théâtre auprès d’enfants en Centre Médico-Psychologique ».
Modération : Sophie Jehel.
11h00 : Echanges avec le public.
11h15 : Pause.
11h30 : Atelier « CyberOmbre » . Performance avec les étudiants de Paris 8 engagés dans le projet (Master ArTeC, Master ICCREA) et Daphnélia Kasmi, comédienne, mise en scène Christian Remer et Fardin Mortazavi.
12h00 : Echange avec le public.
12h30 : Pause déjeuner.

AXE 3 : Médiations numériques et publics du spectacle vivant

14h00 : Table ronde 4

Introduction Maxime Cevulle.
Christine Bellavoine, Sociologue, Ville de St Denis, « Le numérique dans la construction des publics, réflexions à partir du CDN Gérard Philipe ».
Gwendoline Landais, Doctorante, Pratiques et poétiques, Univ. Rennes 2, « Évolution de la médiation numérique culturelle verticale vers une médiation numérique horizontale participative : du Web 1.0 au Web 2.0 ».
Anne Le Gall, TMNlab, « Introduction à la transformation numérique des théâtres : observations du TMNlab ».
Modération : Maxime Cervulle.
15h30 : Echanges avec le public.

15h45 : Conclusion et synthèse des journées : Adrien Pequignot et Sophie Jehel.
16h00 : Clôture de la séance.

Ce travail a bénéficié d’une aide de l’État gérée par l’Agence Nationale de la Recherche au titre du programme d’Investissements d’avenir portant la référence ANR-17-EURE-0008.

Informations pratiques :
Amphithéâtre MR002, Maison de la Recherche
Université Paris 8 Vincennes- Saint-Denis
Métro : Saint-Denis Université (ligne 13)
Inscription : contact@cyberombre.org.
Info : www.eur-artec.fr; www.cyberombre.org.

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Université Paris 8 Maison de la recherche

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