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Contre l’hégémonie de l’innovation, les artistes étudiés dans cet ouvrage invitent à « mordre la machine », ré-ouvrir les boîtes noires, reprendre la main, transformer l’imaginaire technique. Leurs différentes approches – sous-veillance, médias tactiques, design spéculatif, statactivisme, archéologie des médias – explorent et expérimentent le hardware des machines, les coulisses de l’intelligence artificielle, les algorithmes de surveillance, la reconnaissance faciale, la visualisation des données. Ces actes de désobéissance numérique prennent le contre-pied de la gouvernementalité et souveraineté des plateformes (GAFAM). Ils réinscrivent l’histoire du code, du cryptage et du calcul dans une critique de la culture contemporaine et ré-ouvrent des voies d’émancipation citoyenne. « Faire œuvre de hacking » recouvre ici des enjeux sociaux et politiques autant qu’esthétiques : réflexivité (critique), autonomie, indépendance, réappropriation des cultures matérielles (contre l’obsolescence et contre l’opacité des systèmes). La question du détournement y est centrale, l’humour et la parodie y occupent une place de choix. En proposant de « penser par l’art », l’ouvrage aborde différentes figures de cette désobéissance numérique à travers les œuvres de plusieurs artistes internationaux : Trevor Paglen (USA), Paolo Cirio (Italie, USA), Julien Prévieux, Benjamin Gaulon, Christophe Bruno, Samuel Bianchini (France), Bill Vorn (Canada), Disnovation.org (France, Pologne, Russie), HeHe (France, Allemagne, Royaume-Uni).
Vous êtes invités à venir découvrir la sortie de résidence du spectacle-échange « On dirait que kékchose se passe, … ». Durée 40 mn suivi d’un échange. Entrée libre sous réservation (cliquez ici).
La Maison du Geste et de l’Image (Paris) : Carte blanche, le Mercredi 16 février à 19h. Une représentation scolaire aura lieu le jeudi 17 février à 10h00.
Le théâtre LEM ((Nancy) : Jeudi 24 et vendredi 25 février à 9h et 14h, Les 4 représentation scolaires sont ouvertes au public.
Il mange à ma table, choisit, suggère et conseille mes achats, mesure mon pouls quand je cours, mémorise, fait évoluer mon travail tout en m’évaluant, me transporte partout, trouve et retrouve mes amis, satisfait certains de mes désirs et en produit des nouveaux. Il s’invite dans mon lit jusqu’à envoyer une vibration pour me signifier que je rêve.
Ce spectacle met en vis-à-vis et en tension deux réalités de nos vies : une réalité physique, lente, matérielle, bruyante, incertaine et complexe et une réalité numérique rapide, immatérielle, silencieuse, affirmée et synthétique.
Ce projet de résidence-stage propose d’ouvrir une résidence de création à des participants (étudiants, personnels, médiateurs culturels…) dans le but de créer une performance-échnage. Le projet recherche-création « CyberOmbre« , propose de penser les nouveaux médias à travers une expérience scénique. Au cours de la semaine de résidence, les participants sont invités à rejoindre l’équipe artistique tous les jours, à partir de 16h (selon les disponibilités), pour construire des récits de leurs expériences sur les réseaux socionumériques (RSN), en vue d’une restitution scénique. Les participants s’impliquent non seulement dans la problématique du projet mais également dans la dramaturgie du spectacle en cours d’écriture.
Comment utiliser des outils dramaturgiques pour créer un espace de réflexivité sur nos usages du numérique ? Comment se désaliéner du dispositif numérique pour qu’il tombe dans l’usage commun sans retomber dans une prescription supplémentaire sur l’usage du numérique ? Telles sont les questions qui motivent cette proposition.
Programme de la semaine
Présentation, initiation : concepts généraux (attention, émotion, corporalité, temporalité, design, algorithme), enjeux de médiation, méthode de mise en récits des expériences sur les RSN
Dramaturgie et mise en scène
Participation aux répétitions, échanges avec les artistes
Restitution des récits personnels sur les RSN, atelier de performance
réalisation d’une performance par les stagiaires le mercredi 20 octobre 2021 à 20h00.
Fardin Mortazarvi, artiste-doctorant en communication au laboratoire CEMTI de l’Université Paris 8 et Ingénieur de recherche à l’école universitaire de recherche ArTeC, il est également musicien et metteur en scène et directeur artistique du collectif Maison Persane.
Laure Bonnet, autrice et comédienne formée au Conservatoire de Montpellier puis à l’École Nationale Supérieure de Strasbourg, elle est également diplômée de la Fémis en écriture de scénario. Autrice associée à la Comédie Poitou-Charentes depuis 2011, elle coordonne le dispositif E.T.C. d’aide à la réécriture dramatique où elle mène le projet « A la vie ! », spectacle issu d’entretiens avec des personnes âgées qu’elle met en scène. En 2015, elle crée « La Réparation », un spectacle documentaire à partir de propos de soignants professionnels, et écrit sur la même base un volet fictionnel. Laure Bonnet a participé à la création de la méthodologie d’écriture scénique et ne sera présente au cours du stage.
Daphnélia Mortazavi, comédienne et éducatrice. Formée au Conservatoire à rayonnement régional de Poitiers, elle rejoint le Collectif Maison Persane en 2010 et participe au travail d’écriture et de mise en scène de plusieurs spectacles. Elle intègre le projet d’éducation critique aux médias par résidence de théâtre d’ombre. Elle se forme aux techniques de la marionnette à gaine auprès de Christian Remer puis avec Eric Cornette (Cie La Belle Etoile). En 2016, elle obtient le diplôme de Moniteur-Educateur de l’IRTS de Poitiers.
Christian Remer, acteur, danseur, marionnettiste et metteur en scène. Il est formé à l’École Nationale Supérieure d’Art Dramatique de Strasbourg, au Centre Universitaire International de Recherches Théâtrales de Nancy et à l’Atelier de danse Mudra, École Chorégraphique de Bruxelles.
Scène-laboratoire du projet de recherche-création Cyberombre, le théâtre dans les cavernes du numérique, présenté dans le cadre de la résidence-stage du Service Université Culture (du 14 au 20 octobre 2021). Performance suivie d’un échange avec l’équipe artistique dirigée par Fardin Mortazavi (École Universitaire de Recherche ArTeC2, artiste-doctorant au Centre d’étude sur les médias, les technologies et l’internationalisation CEMTI – EA 3388, Université Paris 8), musicien et metteur en scène).
Ce spectacle met en vis-à-vis et en tension deux réalités de nos vies : une réalité physique, lente, matérielle, bruyante, incertaine et complexe et une réalité numérique rapide, immatérielle, silencieuse, affirmée et synthétique.
Du 15 au 20 octobre auront lieu des ateliers d’écriture-scénique « Ombrajeu » avec la participation des étudiants de l’Université, lesquels présenteront une performance le mercredi 20 octobre 2021 dans la même salle à 20h00.
dans le cadre du colloque organisé par l’Université Aix-Marseille, Yassaman KHAJEHI (artiste-MCF) et Fardin Mortazavi (artiste-doctorant), présente une communication sous forme d’atelier, la vidéo de cette communication ci-après :
Cette proposition d’atelier/expérience (30 minutes, pratique et théorique) concerne à la fois l’axe 1Généalogie des pratiques de médiation participatives et l’axe 3Enseigner la médiation culturelle aujourd’hui. Portée par deux artistes-enseignants-chercheurs en études théâtrales et de communication, l’expérience questionne l’articulation entre pratique, pédagogie et transmission dans un projet de médiation où les notions de performativité, de présence et de participation sont mises en exercice et étudiées.
Dans notre univers médiatisé, nos sensibilités sont canalisées par un mode d’esthétique où l’autoréférentialité de la représentation ne cesse de croitre (Montani, 2016, p.181). Selon notre hypothèse, par une expérience esthétique collective rythmique, nos questionnements se développent sur l’implication d’une présence effective et affective : Faut-il vivre une expérience sensorielle « immédiale » pour saisir l’objet de la médiation ? Comment dans un contexte saturé des produits des industries de l’attention (Boulier, 2009, Citton 2014) peut-on vivre d’autres modes de présence immersivesaugmentée et collective afin de cerner l’objet ? Dans un temps limité, comment le mode d’alerte peut se remplacer par un mode de contact substantiel et donc spatial avec les choses du monde (Gambrecht, 2004, p.104)? Où trouvez des réserves disponibles d’attention ? Par quel processus ?
Inspiré de la culture orientale, proche de l’effet de l’étonnement recherché dans la direction de l’acteur (Brook, 1968), nous introduisons par la pratique de la musique persane où le corps est impliqué dans sa pleine complexité sensorielle, accompagnée des rythmes de plus en plus complexes avec des formes impaires ou à mètre libre, à l’instar des cérémonies de Sama’ chez les soufis (During, 1988). Dans ce mode d’immersion esthétique, nous allons pouvoir atteindre une dimension performative de notre communication comme une médiation (pédagogique) par la performance (Aboudrar et Mairesse 2018). Cette expérience qui en une partie qualifiée de pseudo-rituel se formant dans la sphère de liminarité (Turner, 1988) peut produire également ce que l’on peut appeler ici « l’œuvre médiative ». Ainsi, cette proposition d’atelier propose une expérience d’un mode particulier de présence dans une médiation, un mode de présence qui forme l’essence de la musique savante persane.
Bibliographie :
ABOUDRAR Bruno Nassim, MAIRESSE François, La médiation culturelle. Presses Universitaires de France, « Que sais-je ? », 2018.
BROOK Peter, L’espace vide, Ecrit sur théâtre, traduit par Estienne Christine et Fayolle Franck, Paris, Seuil, « Pierres Vives », 1977 (1968).
CITTON Yves, Médiarchie, Paris, Seuil, « La couleur des idées », 2014.
DURING Jean, Musique et extase, L’audition mystique dans la tradition soufie, Albin Michel, « Spiritualité vivantes », 1988.
GUMBRECHT Hans Ulrich, Eloge de la présence, Ce qui échappe à la signification, Paris, Libella-Maren Sell, 2017 (2004).
Résidence ouverte au public
du mercredi 16 au samedi 19 juin 2021
de 16 à 17h00, (entrée libre)
A la Grange aux Loups (Chauvigny)
Mise en scène : Christian Rémer
Jeu : Daphnélia Mortazavi et Fardin Mortazavi
« Il mange à ma table, choisit, suggère et conseille mes achats, mesure mon pouls quand je cours, mémorise, fait évoluer mon travail tout en m’évaluant, me transporte partout, trouve et retrouve mes amis, satisfait certains de mes désirs et en produit des nouveaux. Il s’invite dans mon lit jusqu’à envoyer une vibration pour me signifier que je rêve. »
Ce spectacle met en vis-à-vis et en tension deux réalités de nos vies : une réalité physique, lente, matérielle, bruyante, incertaine et complexe et une réalité numérique rapide, immatérielle, silencieuse, affirmée et synthétique.
D’une durée de 40 mn, il est suivi d’un échange avec le public (20mn) sur les expériences de chacun avec le numérique. Le scénario est né de nos lectures de différents auteurs, peintres, poètes et musiciens notamment Raymond Queneau, Javier Tomeo, Samuel Becket, Jacques Prévert et Tadeusz Kantor.
Vous pouvez visionner un interview (40 mn), incluant des extraits, réalisé par Patrick Treguer et l’équipe du lieu multiple Mendès France à la sortie de la résidence du 30 avril dernier en cliquant-ici.
Ce spectacle pourrait être invité dans des maisons de quartier, écoles, et lieux de médiation culturelle. Pour plus d’information sur ce spectacle cliquez-là.
Actions pédagogiques : Pour évoquer la distanciation que permet le théâtre des ateliers d’écriture peuvent être proposés, en collaboration avec Laure Bonnet. (Cf notre brochure Atelier Ombrajeu).
Réservation conseillée par envoi de mail au contact@cyberombre.org Soutien : Eur-ArTeC, CEMTI (Paris8), Département de la Vienne, Espace Mendès France et Collectif Maison Persane.
Vidéos des interventions disponibles sur cette page
Projet Eur-ArTeC : CyberOmbre : Le théâtre dans les cavernes du numérique
« L’église dit: Le corps est une faute.La science dit: Le corps est une machine.La publicité dit: Le corps est une entreprise.Le corps dit: je suis la fête. » Eduardo Galeano – écrivain, journaliste – Uruguay.
Ces journées d’étude se situent dans le prolongement des journées organisées l’an dernier « Figurer nos liaisons numériques par les arts » (voir les enregistrement ici).
Nous souhaitons cette année nous focaliser sur ce que les auteurs de théâtre et leurs œuvres peuvent nous dire des rapports des corps de l’utilisateur ou de l’utilisatrice, des représentations des corps humains avec les plateformes numériques, mais aussi des corps des algorithmes – en tant que matérialité et représentation de leur fonctionnement. Les réseaux socionumériques (RSN) procurent aux organes de l’homme un sensorium augmenté et ainsi de nouvelles possibilités au niveau de l’apparence corporelle, du langage et de la socialité. Cette « augmentation » se trouve en tension permanente avec la « réduction » de la plasticité de notre sensibilité et de la complexité de nos rapports aux êtres et aux choses qu’impose la technologie computationnelle. A cette contrainte s’ajoutent celles liées aux visées commerciales des industries numériques et des outils du « web affectif » qui cherchent à capter les attentions, exacerber l’impulsivité et canaliser l’expression des émotions des utilisateurs et des utilisatrices.
Les communications visuelles stimulées par des plateformes comme Instagram, Facebook, Tiktok, se nourrissent de représentations scénarisées des corps, qui font l’objet d’expositions, de compétitions, de revendications. Elles ont investi en retour les imaginaires et productions scéniques des dramaturges. Les politiques publiques culturelles redoublent l’injonction à une « inclusion numérique » sur les scènes des théâtres. Cela pourrait constituer une opportunité pour interroger l’hyperprésence du numérique dans nos vies intimes, aggravée sensiblement par la diminution de nos mobilités en période de crise sanitaire.
Ces journées d’étude ont été consacrées à la complexité du monde contemporain dans lequel nos corps vivent en tension permanente, sous des formes médiales et immédiales, entre une réalité physique (lente, matérielle, bruyante, incertaine et complexe) et une réalité numérique (rapide, immatérielle, silencieuse, « sûre » et synthétique). Par l’analyse fine de cette complexité des usages, notre ambition serait de dégager des approches favorisant le développement d’une pensée critique vis-à-vis d’un dispositif Numérique hégémonique, et d’ouvrir l’imaginaire à « des » Numériques et des designs possibles. Pour cela, nous explorerons les expériences esthétiques scéniques proposées par des artistes pour éclairer les multiples formes de la corporéité aux prises avec les réseaux socionumériques et les différents procédés artistiques pour parvenir à une médiation au numérique : réflexivité critique, autonomie et réappropriation des cultures matérielles.
La journée s’est construite autour de quatre tables rondes.
9h30 : Introduction : Proposition des concepts et des questions par Fardin Mortazavi, artiste-doctorant (11mn)
1ère table ronde :Corps humains, corps robots en scène (1h31)
Modération, Sophie Jehel
Mathilde Gentil, metteure en scène, GOSH Cie, « Interactions : Entre jeu(x) théâtral et vidéo », en discussion avec Gabrielle Godin.
Geneviève Vidal, chercheure en Sciences de l’information et de la communication, LabSic, Université Paris13-USPN et Christian Papilloud, sociologue, chercheur à l’Institut de Sociologie, Martin-Luther Universität de Halle-Wittenberg, « Des arts numériques aux arts de la scène en prise avec le numérique ».
Ervina Kotolloshi, docteure en art du spectacle et études théatrales, « Vers l’émiettement du corps, la parcellarisation et la fabrication de la présence
2ème table ronde : Le contrôle des corps par les autorités numériques (1h29)
Modération, Colette Aguerre
Fabienne Martin-Juchat, Professeure, Université de Grenoble-Alpes, « Chronique anthropologique d’une révolte du corps vivant face au corps normé du numérique ».
Laurent Chomel, doctorant CEMTI, « Le corps, cet esprit acteur. A partir d’une lecture d’Antonio Damasio ».
Adrien Pequignot, doctorant EUR ArTeC-CEMTI, « Les métriques comme mesure de toute chose ? » Expérimentations du plugin Facebook Demetricator (Ben Grosser).
3ème table ronde : : Ce que le « confinement numérique » fait vivre au théâtre (1h34)
Modération, Maxime Cervulle
Marion Siéfert, autrice, metteuse en scène, « _jeanne_dark ».
Florence Minder, autrice, metteure en scène, comédienne, « Faire quelque chose (C’est le faire, non?) », en discussion avec Sophie Jehel.
Alexandra Saemmer, ; autrice en littérature numérique, « Des nouvelles de la colonie, les corps confinés ».
Sébastien Appiotti, Chercheur CEMTI, « Médiation(s) et mise en exposition du (dé)confinement. Retours sur un projet pédagogique participatif Mucem – Université d’Avignon ».
4ème table ronde : médiations artistiques au numérique (1h34)
Modération, Yassaman Khajehi
Fardin Mortazavi, artiste-doctorant ArTeC-CEMTI « CyberOmbre :Médiation critique au numérique avec les enfants et adolescents par le théâtre ».
Julien Daillère, artiste-chercheur, « Alternative au numérique grâce l’audio du téléphone : téléperformances et Serveur Vocal Humain ».
Gilles Vernet – Instituteur, auteur, réalisateur et conférencier, « Le déni corporel et affectif de l’enfant face au numérique, un impensé de l’enseignement qui trouve sa remédiation dans la respiration et l’expression artistique ».
Patrick Treguer, responsable du Lieu multiple (pôle de création numérique) de l’Espace Mendès France (Poitiers), « Du numérique aux “arts et sciences”: quelle redéfinition de la médiation et de l’espace artistique?».
Conclusion : Sophie Jehel, MCF HDR (10 mn)
Coordination
Sophie Jehel, MCF HDR Univ. Paris 8, Cemti et Fardin Mortazavi, artiste-doctorant, Univ. Paris 8 Cemti, ING de recherche Eur-ArTeC. Dans le cadre du projet ArTeC « CyberOmbre : Le théâtre dans la caverne du numérique »
Comité d’organisation
Maxime Cervulle, MCF HDR Univ. Paris 8, Cemti
Alexandra Saemmer, Pr Univ. Paris 8, Cemti
Julie Peghini, MCF Univ. Paris 8, Cemti, EUR ArTeC
Yassaman Khajehi, MCF, Etudes théâtrales, Métiers de la culture, Univ. de Clermont
Adrien Pequignot, doctorant Univ. Paris 8, Cemti – Eur ArTeC
Un clip vidéo sur la performance réalisée par les étudiants de Master au cours des journées d’études « Figurer nos liaisons numériques par les arts » les 3-4 décembre 2019.
Performance « En attendant, …«
Une attente mise en récit et vécu en silence dans le corps par les performeurs puis transféré aux spectateurs. Des récits révèlant la cenralité d’une ressource de plus en plus rare « l’attention ».
performeurs-étudiant : Hedirson Delgado, Thomas Gibourdel, Elda Ahmeti,
Comédienne : Daphnélia Kasmi
Conception et mise en scène : Christian Remer et Fardin Mortazavi
CyberOmbre, Performance « En attendant,… », répétition
Présentation : Interdiction des téléphones portables à l’école, contrôle des plateformes en ligne pour lutter contre la désinformation – l’éducation aux médias se retrouve au centre des politiques publiques numériques. Depuis 2013, la loi de refondation de l’école a inscrit dans ses missions fondamentales une éducation aux médias et à l’information. Cet ouvrage présente le résultat de trois années de réflexion collective avec des chercheur.es explorant l’économie politique de la communication, la sémiotique, la sociologie des usages, la critique des industries culturelles et créatives et la sociologie du genre.
Coordinateur(s) : Sophie Jehel et Alexandra Saemmer
Partie 1. Éduquer à l’information, décoder les infomédiaires
Chapitre 1. « Fake news », complotisme, désinformation : quels enjeux pour l’éducation aux médias ? par Romain Badouard
Chapitre 2. Cybersexisme : un nouveau phénomène de socialisation adolescente par les outils du numérique ? par Sigolène Couchot-Schiex et Gabrielle Richard
Chapitre 3. Surveillance à l’ère numérique : comment résister à l’emprise de la société de contrôle ? par Serge Proulx
Chapitre 4. Retour sur les enjeux politiques du mouvement du logiciel libre, par Sébastien Broca
Chapitre 5. Comment saisir la qualité politique des technologies numériques ? par Clément Mabi
Chapitre 6. Faire attention, ou l’affectivité en contexte numérique, par Camille Alloing et Julien Pierre
Chapitre 7. Qu’est-ce qu’un moteur de recherche ? par Guillaume Sire
Chapitre 8. La défiance des adolescents vis-à-vis de l’information journalistique dans le contexte de la crise de l’information, par Sophie Jehel
Chapitre 9. Se confronter aux fausses informations : des moyens techniques de lutte aux outils éducatifs, par Léo Jannot-Sperry
Partie 2. Approches réflexives et créatives des médias
Chapitre 10. Inoculer le genre. Le genre et les SHS : une méthodologie traversière, par Marlène Coulomb-Gully
Chapitre 11. L’éducation critique aux médiations informationnelles et communicationnelles en milieu numérique, par Nicole Pignier
Chapitre 12. Pour une lecture critique des interfaces du livre numérique, par Nolwenn Tréhondart
Chapitre 13. La créativité en éducation critique aux médias : un défi pour l’École, par Laurence Corroy
Chapitre 14. Que peut la littérature face aux techno-pouvoirs numériques ? par Alexandra Saemmer
Chapitre 15. Adolescence et maîtrise des technologies de la communication, par Francis Jauréguiberry
Chapitre 16. Déconstruire le mythe des digitales natives, et au-delà : cheminements théoriques et méthodologiques, par Anne Cordier
Chapitre 17. Mobilisation des savoirs techniques par le professeur documentaliste. L’éducation aux médias comme transmission d’un savoir expérientiel en milieu numérique, par Céline Ferjoux
Chapitre 18. CyberOmbre, repenser les nouveaux médias par le médium théâtre, par Fardin Mortazavi
Nous voyons les banquises fondre, les espèces disparaître, les inégalités s’exacerber : tout nous annonce que nos modes de vie sont condamnés à un « effondrement » qui vient. Nous savons la nécessité d’une mutationvertigineuse, à laquelle nous ne parvenons pas à croire.
Comment sortir de cette hantise – sans nier sa réalité nisubir sa fascination ? En multipliant les perspectives qui dévoilent une pluralité d’effondrementsdéjà en cours, plutôt qu’un unique écroulement à venir. En questionnant ce « nous » de la collapsologie à partir de temporalités alternatives, d’attentions altérées, de points de vues excentrés et excentriques.
Écrit à quatre mains, ce livre s’adresse à toutes les générations collapsonautes– jeunes et moins jeunes – qui ont mieux à faire que se laisser méduser par la menace des catastrophes à venir. Désespérées mais pas pessimistes, elles s’ingénient à accueillir et cultiver des formes de vie qui échappent par le haut au capitalisme extractiviste. Condamnées à naviguer sur les effondrements en cours, elles génèrent d’ores et déjà des arts inédits du soulèvement et du montage – dont ce bref essai encourage à hisser les voiles.
Yves Citton, 58 ans, est professeur de littérature et media à l’université Paris 8, et co-directeur de la revue Multitudes. Il a publié Contre-courants politiques (2018), Médiarchie (2017), Pour une écologie de l’attention (2014), Renverser l’insoutenable (2010).
Jacopo Rasmi, 28 ans, a soutenu en 2019 un doctorat à l’université Grenoble Alpes sur les nouvelles écritures documentaires (cinéma, littérature). Il enseigne à l’Université de Lorraine (IECA et CREM) et n’a pas encore renoncé à chercher une forme de vie désirable.
Editons:Seuil, Collection : La Couleur des idées Date de parution 05/03/2020, 23.00 € TTC, 288 pages, EAN 9782021447408